FUJIFILM GFX 50’s
A travers cet article, je ne vais pas vous détailler les spécificités du boitier, mais partager mes ressentis et ma prise en main pendant ma semaine à New York.
Pourquoi le moyen format, et finalement pourquoi le GFX…
Au fil des années et au fil de mes travaux, le besoin en définition et en pixel se traduit par une orientation décisive vers le moyen format. Je ne suis pas sur les surenchères de la définition à outrance, preuve en est, je suis passé d’un Canon Plein format à un XT2 au format APSC. Au fur et à mesure des besoins clients, que ce soit en photographie de mode pour MARLBORO CLASSIC ou en prise de vue macro pour LA MAISON BONNET afin d’obtenir un rendu détaillé des matières telles que la corne ou l’écaille de tortue, un boitier moyen format s’avère être un atout évident pour un résultat professionnel. La richesse des détails est tout simplement incroyable.
Voici un schéma qui montre les différentes tailles des capteurs.
Bien entendu, les plus petits capteurs équipent la majorité des smartphones.
On comprend bien que la quantité d’informations captées par un système micro 4/3 est bien inférieure par rapport à un système plein format.
Pour mes travaux plus personnels sur les tirages numérotés, j’ai fait le choix du moyen format pour la richesse des détails, et la possibilité de pouvoir tirer en grand format. Pour ces tirages, la qualité doit être exceptionnelle pour mes clients.
Pourquoi le GFX de FUJIFILM….
Après plus de 80 ans d’expériences sur le rendu des films argentiques, il est naturel de retrouver une qualité exceptionnelle de reproduction des couleurs ; alors que la taille du capteur avec des 51 millions de pixels nous permet de restituer fidèlement la quantité et la qualité des détails. C’est tout simplement bluffant.
On retrouve les différentes simulations de films argentiques propres à Fuji pour les jpeg qui sont tout simplement sublimes.
Fuji nous présente un boitier moyen format aux dimensions d’un reflex. Petit par rapport aux boîtiers standards du moyen format, et aussi léger que la plupart des pleins formats du marché. Ce boitier se montre particulièrement à l’aise dans n’important condition de prise de vue, que ce soit en studio ou en reportage photo. Les finitions du boitier sont exemplaires. On ressent la solidité, on peut avoir confiance pour travaux en conditions difficiles.
Après une semaine à New York, la taille et le poids ne m’ont pas gêné pour le reportage photo et la photo de rue. J’aime beaucoup le bruit mécanique du déclencheur. Ce n’est pas un claquement sec comme beaucoup de boîtiers, le son est plus nuancé, plus sobre. Ce n’est le bruit sourd, mais « métallisé ». L’œilleton est confortable. C’est un détail, mais pour moi tous les petits plus et les petits détails comptent pour un produit premium.
Le viseur optique est confortable, même si j’aurais préféré un grossissement à 100% comme la majorité des reflex plein format. Mais, bon il ne faut pas oublier que c’est un boitier hybride. L’écran orientable est un vrai plus, même si à aujourd’hui c’est banal sur la plupart des reflex et hybrides. C’est une première pour un moyen format.
Le GFX se défend très bien en basse lumière, mais le focus patine parfois et c’est vraiment dommage. En revanche le bruit numérique est maîtrisé, et c’est une très bonne surprise en soi.
A vrai dire, j’ai tendance à oublier que le GFX est un moyen format. Elle atteint sa pleine capacité en condition de prise de vue maîtrisée, en studio avec les lumières, sur un trépied en photographie d’architecture ou de paysage. Le fait que j’affectionne aussi la photographie sociale en prenant des photos de rue, des inconnus d’une ville, j’ai dû m’adapter au boîtier. Je prends un peu plus de temps pour saisir un instant. Prendre un cliché à main levée pour une photos sur le vif est plus délicat, surtout lorsqu’on monte le 32-64mm dessus.
Au final, le GFX répond bien à mes attentes malgré quelques lacunes.
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