À vrai dire, j’ai toujours travaillé avec un Canon. Je me souviens du jour où j’ai pris pour la première fois un reflex entre mes mains. Je n’étais pas spécialement un passionné de la photographie à cette époque-là. J’aimais bien la photo, je me contentais de temps à autres des photos de vacances comme tout le monde. Je me souviens qu’à cette époque-là, j’avais un petit compact numérique, un Pentax plus exactement, puis un petit Sony, mais le Panasonic me donnait vraiment plus l’impression que je parvenais à capturer des instants plus précis, des couleurs plus flatteuses, des images plus nettes. La famille, puis les amis me répétaient souvent : « top tes photos ».
De fil en aiguille, ces mots étaient devenus des encouragements, du moins c’était comme ça que je percevais l’optimisme de mon entourage.
Le premier reflex entre mes mains était un D90 de Nikon avec un objectif proposé en kit. Pourquoi Nikon plus qu’un autre, tout simplement parce que c’était par recommandation d’un ami qui s’y connaissait plus que moi, qui prenait des photos bien avant moi. Il devait penser que ce modèle était largement suffisant par rapport à mon niveau de débutant. Alors, direction la Fnac, rayon photo, et me voilà future Nikoniste. J’étais ravi, j’étais intrigué, j’étais émerveillé devant cet objet que je trouvais magnifique, bien conçu avec des boutons dont j’ignorais les fonctions ; vous savez, comme un gamin devant un jouet la veille de Noël, encore tout excité, et rempli de sentiments forts et de curiosités. À ce moment-là, le mode tout automatique était parfait pour moi. Sans prétention, mes premières photos avec Nikon, étaient celles réalisées en 2008 pour un congrès professionnel. Bizarrement, j’avais senti qu’il me fallait autre chose. Il me manquait une sensation que je ne peux la décrire. La légèreté du boîtier, la fabrication en plastique, le viseur étroit, la conception du boîtier moyenne gamme renforcent certainement ce manque de certitude. La certitude que le D90 serait mon outil d’expression photo, que ce serait mon appareil pour quelques années, se dissipait rapidement. Le problème, c’était que je ne me voyais pas avec ce boîtier.
Pour m’en convaincre, je me rendais à la Fnac, direction rayon photo. Devant les boîtiers Canon, j’étais décidé d’orienter mon choix vers un boîtier résolument professionnel. Il me fallait la totale : Le design, la conception, les finitions, la robustesse, les capacités sans limite, la précision d’un outil pro…
Ma main s’arrêtait sur le 5D Mark II de Canon qui venait juste de se présenter fièrement sur les étalages. La prise en main était excellente, le viseur confortable, le design était comme il le fallait. J’étais convaincu. J’avais la chance de pouvoir apprendre avec un 5D Mark II et des objectifs Pro: un 100mm 2.8, 24-70mm 2.8 et un 85mm 1.2. J’ai continué avec le Mark III par la suite.
L’appareil ne fait pas le photographe. C’est tellement évident. J’avais pris des photos tellement pourries qu’à la seconde où l’aperçu apparaissait sur l’écran du boîtier que je les supprimais aussitôt. A mon actif, je pense sincèrement avoir supprimé des millions de clichés. Des pourris, des ratés, des essais, des débiles, des inexploitables etc… mais ces mêmes clichés qui avaient fait de moi le photographe d’aujourd’hui, ont construit au fil du temps mon point de vue artistique.
Aujourd’hui, je découvre Fujifilm en profondeur, et mon choix s’est tourné vers le XT2 avec un look résolument rétro avec le version sylver. Le XT2 est un boitier qui marquera certainement l’histoire des marques en photographie. Fuji a enfin franchi un cap décisif sur le marché des hybrides.
Alors pourquoi Fujifilm….
À travers cet article, je ne souhaite pas détailler l’aspect technique du boîtier, mais plutôt celui du « ressenti », et du « plaisir » de photographier. Il y a tellement de sites et de chaînes YouTube dédiés au XT2, et à la gamme X de FUJYFILM.
Pour illustration : voici un retour d’expérience d’Éric BOUVET sur Fuji, photojournaliste reconnu par ses nombreux travaux dans les reportages de guerre.
L’histoire de FUJIFILM me parle, et me dit aussi qu’ils ont toujours été présents dans la photographie internationale. Je me souviens des pellicules Fuji de mon père qu’il rangeait soigneusement dans son tiroir. La réputation des rendus Fuji dont tout le monde parle, est une marque de fabrique, une signature artistique. Sa philosophie dans la conception des boitiers, des lentilles et des objectifs souligne une vraie volonté de proposer des produits d’excellence pour les photographes passionnés. Le design des boîtiers sont tout simplement magnifiques. La qualité des finitions est remarquable, et les objectifs tout simplement incroyables.
Même si Fuji fait ce qu’il y a de mieux aujourd’hui dans la catégorie des hybrides, même si les évolutions technologiques ont largement amélioré les capteurs hybrides, la qualité photo n’atteint pas encore celle des capteurs plein format, et on est encore un peu loin du confort de visé 100% d’un Canon 5D. A moins d’investir 15 000€ minimum pour un GFX si on veut rester chez Fuji. Bien entendu, cela n’engage que moi et mes ressentis personnels à l’usage.
Lorsque j’ai décidé de quitter Canon pour Fuji, mes seules craintes sont bien entendu ces points-là : la qualité des clichés produites, le viseur électronique du XT2, et la rapidité du déclencheur. Est-ce que le piqué et la netteté sont suffisamment bons pour que je puisse voir tous les détails à travers les clichés ? Est-ce qu’il y a un écart entre le moment où je déclenche et ce qui est capturé ? Est-ce que le viseur électronique est suffisamment bon pour je ressens du plaisir à l’utiliser ?
À ma grande surprise, les réponses à toutes mes questions sont : oui. Fuji a considérablement amélioré ses boîtiers de génération en génération. Le piqué des clichés est étonnant, le niveau est très élevé dans la catégorie des hybrides. La réactivité du capteur est vraiment excellente, j’oublie presque je travaille avec un hybride. C’est quasiment identique, même si pour moi, un plein format reste toujours un plein format. Quant au viseur, on est bien loin des viseurs hybrides des générations précédentes. Avec le XT2, c’est très confortable, l’écart entre le déclenchement et le cliché produit reste vraiment perfectible.
Le poids reste un critère important lorsqu’on a besoin de prendre son appareil photo toute la journée avec la gamme d’objectifs qui va avec, sans compter le trépied. Le poids du XT2 est un bon compromis entre le côté passe partout, et la qualité des matériaux premiums. On sent bien la rigueur, la quantité, et la robustesse du boîtier.
Le design résolument rétro renforcé naturellement le plaisir de posséder un appareil photo différent. La majorité des personnes que je croise est persuadé que j’utilise un appareil argentique.
L’ergonomie de la gamme X est à mon sens ce qu’il se fait de meilleur à l’heure actuelle. Lorsque j’y pense, c’est tellement évident, tellement intuitif : 3 molettes bien définies. Une pour l’ISO, une autre pour la vitesse d’obturateur, et une troisième pour la compensation d’exposition. Quant à l’ouverture, elle se règle directement sur la bague de l’objectif. Ces quarte éléments suffisent pour une prise de vue, pas besoin de rentrer dans les menus des configurations. Difficile de croire que les constructeurs n’ont pas su exploiter cette idée, et c’est tant mieux. Aujourd’hui, c’est propre à FUJYFILM.
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