Autant que je m’en souvienne, il y a toujours eu un lien invisible entre la photographie et moi. Mon attirance pour les images, les toiles, le cinéma renforce davantage ce lien étrange.
Mon regard est né de cette culture insatiable d’images à travers les revues de mode. J’explore à ma manière l’Art dans tous mes états.
Même si aujourd’hui prendre une photo semble être une action banale (le fait d’appuyer sur un bouton pour produire une image) la photographie demeure pour moi un phénomène vraiment étrange. Il y a ce côté conceptuel. Le fait de figer un mouvement qui se prolonge dans le temps en pose longue, le fait de saisir une émotion qui se déroule à un instant « T » et qui bouleversera des millions de personnes plus tard, le fait de « photocopier » la vie, sont pour moi l’un des plus grands pouvoirs de l’art que l’homme n’ait jamais conçu. La photographie peut faire tellement de choses et peut apporter tellement de choses.
J’aime l’idée de la nostalgie, j’aime cette idée de me dire que mes photos seront un jour quelque chose qui appartiendra au passé. Je laisse une empreinte comme signature avec des clichés de mon existence. L’idée que feront de moi mes enfants et mes petits enfants ne sera pas suffisant, mais laisser ce que j’ai pu réaliser à une période de ma vie et leur montrer à travers mes objectifs ce que j’ai pu voir et vivre, est pour moi une possibilité immense que me procure la photographie.Plus tard, les personnes qui regarderont une de mes photos pourront ressentir mes émotions et comprendre les évènements qui se déroulaient devant moi. Ils pourront imaginer les scènes de prises de vue, ils pourront se mettre à ma place et voir ce que j’observais au moment même où je pressais le déclencheur.
Mes photos prendront vie à chaque fois qu’un regard se posera dessus.
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